Les étapes d’une rénovation de siège
La réfection d'un siège est une succession de différentes opérations manuelles demandant expérience et dextérité. Nous vous proposons ici un petit glossaire du tapissier. Il vous permettra de suivre les étapes de la rénovation en garniture traditionnelle des meubles que vous confiez à notre atelier.
Ces étapes peuvent varier en fonction du type de siège (avec ou sans dossier ou accoudoirs), de son époque ou de l'usage qu'on en fera. L'attention et le soin que nous portons à chaque phase ne variera pas.
L'alternative à la garniture traditionnelle en crin est celle en mousse, que nous pratiquons aussi. Elle est plutôt réservée au mobilier moderne.
Le dégarnissage
Ce n'est pas l'opération la plus sympathique, mais elle est indispensable. Le dégarnissage consiste à enlever un par un agrafes, semences et clous qui maintiennent la parure.
C'est une étape assez laborieuse que l'on mène à bien grâce à des outils appropriés, comme le pied de biche ou le ciseau à dégarnir. Le siège est mis à nu, il ne reste qu'un « fut ». Nous pouvons alors inspecter sa structure.
La réfection
Si le meuble le nécessite, nous recollons les parties abîmées. En fonction des besoins, nous pouvons faire appel aux services d'un ébéniste.
En fonction de vos souhaits, le bois est ciré, verni, cérusé, laqué, teinté ou peint. La finition dépend de la valeur du meuble, mais aussi du style de tissu qui viendra en parure.
Le sanglage
Les sangles sont fixées sous le siège. Ce sont elle qui qui supporteront tout le poids. Elles sont donc solides et fixées avec précaution.
Le guindage
Le guindage consiste à fixer les ressorts aux siège. Les ressorts sont d'abord cousus sur les sangles. Il sont ensuite comprimés à l'aide de cordes fines mais solides et liés les uns avec les autres. Les ressorts doivent tenir droit et ne pas s'affaisser. L'ensemble doit tenir dans le temps.
Pour isoler les ressorts du rembourrage, la toile forte est ensuite clouée au dessus.
La mise en crin
La toile forte est parcourue de lacets assez lâches. Les lacets maintiennent le crin qu'on apporte par poignées. La répartition doit se faire de manière homogène.
Autrefois d'origine animale, le crin est souvent remplacé par des fibres végétales issues du palmier ou de la noix de coco.
Pour les sièges modernes, le rembourrage peut être fait de mousse. Il en existe de qualités différentes, plus ou moins résistantes à la désagrégation. Ici, des techniques différentes sont adoptées.
Le piquage du point de fond.
Le crin est emballé par une toile, la toile d'embourrure. Cette toile est ensuite liée à la toile forte par un jeu de points de ficelle. Cette opération est délicate et demande du doigté. Elle permet de fixer le crin et donner sa forme au siège. La stabilité à la garniture en dépend.
La mise en crin animal
Pour donner du moelleux à notre siège, une couche de crin bien cardée est fixée en surface. Ce crin est lui aussi maintenu par des lacets. Il est disposé de manière régulière avec finesse.
La mise en blanc
La pose de cette toile blanche entame la préfinition de l'ouvrage. C'est une toile tissée serrée. Elle maintient le crin animal. Sa surface régulière aidera à assurer de meilleures finitions.
La pose du tissu de couverture
C'est la consécration et l'achèvement de plusieurs jours de travail. Le tissu de couverture a été choisi pour ses qualités techniques, pour sa robustesse. On le choisit aussi pour ses motifs, ses couleurs ou sa sobriété. C'est un tissu qui restera en place pendant des décennies et devra être en harmonie avec l'ensemble d'une pièce.
Choisir un tissu de parure n'est pas chose facile. Mais soyez assurés que vous trouverez auprès de Delphine Saout la disponibilité pour vous orienter, vous conseiller et vous aider à faire le bon choix.
La pose du jaconas
Le jaconas est une toile qui assure la finition sous le siège. Elle est clouée sur les bords et vient masquer les sangles. Outre le fait qu'il donne un aspect fini même là où le regard ne se pose pas, il préserve de la chute de poussières issues du rembourrage.